Ce mercredi 23 Septembre, Hyde Park mag a rendez-vous avec le groupe de rock havrais MelCove avant leur habituelle session de répétition dans un des studios du CEM.
Retour sur cet entretien…
MelCove, c’est d’abord un nom, un brin mystérieux, en référence à un roman policier de Christopher Moore, le lézard lubrique de Melancholy Cove, polar à l’univers sombre et déjanté sur fond de blues. Mais, c’est surtout cinq grands garçons dans le vent havrais ! Quatre d’entre eux assurent la partie instrumentale autour de leur chanteur. On trouve ainsi, accompagnant la voix de Paul-Eric, Thomas à la batterie, Franck à la guitare, Frédéric à la basse, le très polyvalent instrumentiste Ludovic (synthé, guitare, e-bow). Le groupe initial s’est formé sur les bancs du CEM du Havre sans que les membres ne se connaissent auparavant. Se retrouvant départ autour de reprises, ils ont dès 2011, commencer à composer leurs morceaux. Leur inspiration des débuts tourne autour des fulgurances du Velvet Underground et de Sixteen Horsepower. Leur univers s’ancre déjà dans les ambiances sombres, proches du roman noir, comme un vague écho à leur nom scénique et dont leur premier EP portera les stigmates.
Depuis 2018, MelCove peaufine et affirme le fer de lance de son style musical actuel, à savoir une musique toujours aussi sombre et des textes évocateurs dits par la voix de Paul-Eric, mi parlée mi-chantée, aux accents suaves et entêtants où l’on y décèle des accents de Nick Cave ou Rodolphe Burger, Gainsbourg ou Bashung, et bien d’autres encore… D’ailleurs, c’est Paul-Eric qui écrit les textes, qu’il propose ensuite au reste du groupe. De cette entente, nait une belle synergie créatrice où la rencontre entre ses textes poétiques en français et une musique rock un peu sombre parfois zébrée de quelques éclaircies oscille entre « murder ballads » et textes plus obscurs souvent déviants. En essayant de reproduire cette atmosphère étrange sur scène, MelCove souhaite que leurs concerts soient ouverts à une autre façon d’écouter la musique, dans laquelle le public serait invité à une séance de « cinéma pour les oreilles » et s’étonne parfois que les gens puissent danser sur leur morceaux, preuve qu’en dépit de cette obscurité assumée, la musique trouve le chemin des âmes…
On a autant hâte comme les membres de Melcove de les retrouver sur scène en live, et enfin conjurer ce sort qui s’acharne sur les artistes en les gardant loin de toute communion avec leur public. En attendant, vous pouvez les retrouver sur les réseaux sociaux ou plateforme de partage, MelCove met en ligne depuis Septembre, les clips vidéo des chansons de son dernier album. Des petits bijoux de darkness, au style épuré, graphique et contemplatif…
On vous souhaite bon vent MelCove !